AS – Strengths Finder 2.0
Avant d’attaquer l’analyse systémique de « Strengths Finder 2.0″ je souhaiterais faire deux petites parenthèses.
Lecture rapide de l’anglais… possible !?
La première concerne la lecture rapide. Il s’avère que la lecture rapide si elle fonctionne trés bien pour la langue natale, il en est tout autrement pour une langue étrangère. Je m’en rend bien compte en lisant les livres en anglais… Je rame, je rame…! :-( L’idéal aurait été que je face une mise à jour de mon analyse systémique car j’ai oublié un processus en amont de système. Sur le premier processus, il est impossible d’embrasser plusieurs mots lorsque l’on ne maitrise pas parfaitement le « graphisme » des mots qui sont lus. En français seul la première lettre et la dernière suffise à mon cerveau pour savoir de quel mot il s’agit. Alors qu’en anglais mon cerveau a besoin d’analyser lettre par lettre pour reconstituer le mot… Pour cela, il n’y a rien à faire d’autre que de lire, lire et encore lire dans la langue de Shakespear.
Strengths Finder : Un livre à usage unique !
La deuxième parenthèse concerne le concept même du livre de Tom RATH. C’est la première fois que je lis un livre à usage unique. Je connaissais les mouchoirs à usage unique, les rasoirs à usage unique, cd-r à usage unique… Mais les livres je n’avais jamais vu. Le livre donne accès à un test en ligne. Pour accéder à ce test vous devez gratter une page du livre pour obtenir un mot de passe et celui-ci n’est valable qu’une fois. Je veux bien que la démocratisation du piratage incite à ce genre de verrou… Mais une seule utilisation !? J’aurais bien aimé le faire faire à quelques amis, mais non c’est un livre à usage unique. Le pire c’est qu’apparement ce système a ses limites puisque lorsque je me suis connecté pour passer le test, celui-ci m’a été refusé car le password avait déjà été utilisé. Une semaine après et les preuves apportées que j’avais bien acheté le livre… J’obtenai le sézame ! ;-)
Les résultats de mon test :
Voilà pour la courte appartée. Donc comme je viens de vous en parler : Strengths Finder est avant tout un test. Il se trouve que j’ai fait un test psychologique il y a quelques semaines pour une embauche. Les résultats obtenus m’avait vraiment effrayé et il avait fallu que je passe près d’une heure à expliquer en quoi chaque point énoncé de ma personnalité ne correspondait en rien à ce que je suis (enfin j’espère, sinon ca relève de la skyzophrénie !!! ;-). Bref ce petit épisode m’avait vraiment échaudé. J’ai trouvé celui-ci très bien fait. Et les résultats assez en lien avec la perception que je me fait de moi. Pourtant, avant d’avoir réalisé le test, il m’était assez difficile de cerner les talents qui étaient présents en moi. D’oû l’intérêt du test. Au passage en revue des 34 talents différents, j’en avais ciblé trois qui paraissaient me correspondre : Learner, Analytical et Adaptability. Et finalement dans les résultats du test seul Learner est ressortis. Je conserve tout de même « Analytical », ce qui me fait 6 talents à exploiter et travailler : Input, Learner, Strategic, Intellection, Ideation et Analytical donc ! ;-)
Et après… qu’est-ce qu’on en fait !?
Le test ne permet que de révéler les talents. Il faut ensuite les travailler. Pour chaque talent, une petite description permet de cerner en quoi le talent en question nous correspond. C’est illustré par des exmples concret de la vie de tous les jours. Puis des actions sont proposés et même des orientations de métiers ou de fonction. Une petite partie prévoit également d’échanger avec nos pairs pour approfondir d’avantages nos talents et faire en sorte qu’ils deviennent des forces.
L’analyse systémique :
Tout ce dont je viens de vous parlé concerne la finalité du livre : découvrir ses talents et les travailler pour en faire des forces. Mais en amont, la toute première partie exmplique en quoi il est utile de travailler ses talents plutôt que ses lacune. L’analyse systémique ci dessous illustre donc la philosophie du livre et la partie qui introduit le test.
La source principale qui alimente le système est le temps (nuage bleu en haut). Le temps que nous consacrons à travailler nos talents ou nos lacunes. En amont du système l’individu opère un choix, à savoir, celui de dépenser plus de temps à travailler ses talents ou ses lacunes. Ce temps est dépenser entre l’apprentissage, la pratique et le partage d’expérience. Après quoi ce temps tombe dans le « puits » du système et se transforme en temps dépensé.
Comme vous pouvez le voir sur l’analyse systémique : le temps passé à « travailler » ses talents se transforment en force de manière beaucoup plus importante que le temps passé à travailler ses lacunes (moindres talents). Tom RATH l’explique de cette façon : une personne qui n’aurait qu’un talent très mince pour le foot (disons 1 sur une échelle de 1 à 5) et qui dépenserait tout son temps à travailler, à s’acharner, à se tuer à la tâche pour apprendre le foot (disons 5 sur une échelle de 1 à 5). Cette personne deviendrait « bon » à un niveau de 5 (1×5). Ici l’auteur considère que cette pratique (travailler ses points faibles) relève du gaspillage de temps. Imaginons la même personne qui aurait des aptitudes pour jouer d’un instrument de musique (disons 3 sur une échelle de 1 à 5), il suffirait d’un effort modeste (disons 3 sur une echelle de 1 à 5) pour devenir relativement bon à un niveau 9 (3×3). Ainsi l’auteur pense que le talent ne s’ajoute pas au temps investis mais qu’il se décuple. Voilà la principale raison pour laquelle Tom RATH privilégie le temps passé à travailler ses talents pour en faire des forces plutôt qu’à tenter en vain de combler de lacunes pour lesquels il nous faudrait déployer des quantités infinis d’éfforts pour les effacer. Donc pour illustrer ce phénomène j’ai joué dans la taille des flux (flêches rouges plus fines que les flêches bleues).
Renforcer ses talents au contact de ses pairs :
Pour transformer ses talents en forces l’auteur préconise de dépenser du temps. Ce temps doit être répartie en savoir, en pratique et en échanges. L’échange avec des personnes qui auraient les mêmes talents permet une émultion. L’intérêt c’est que cette émultion permet d’aller au delà de son propre cadre de références. Ainsi, cotoyer ses « frères de talents » permet de « booster » s’ouvrir sur d’autres connaissances et expériences du même intérêt.
Substituer ses faiblesses par les forces des autres :
Concernant les faiblesses, même si l’auteur préconise de les travailler, pour autant il ne se permet pas de faire l’impasse dans son ouvrage. Ainsi il préconise de rechercher des collaborateurs dont le talent correspond à ses propres faiblesses. Par exemple un ingénieur qui aurait des idées lumineuses et qui souhaiterait se lancer dans la création d’entreprise ne devrait pas chercher à se former sur les techniques commerciales mais il devrait s’atteler à chercher une personne qui excelle dans le commercial. Cette technique est beaucoup plus efficace que la perte de temps passé à se former sur une lacune. Dans l’analyses systémique, l’efficacité de cette technique est illustrée par la flêche rouges épaisse qui suit le processus de collaboration.
Voilà, j’ai fait le tour de cette analyse systémique. N’hésitez pas à poser des questions si des zones d’ombres persistent.
Si vous souhaitez acquérir ce livre à usage unique ! ;-)
Voici de quoi vous le procurer :
3 commentaires
Bonsoir Florent,
Cette analyse me semble beaucoup plus claire. Peut être parce que je suis sensible au sujet. En effet, travailler ses talents plutôt que ses faiblesse est l’équivalent de la gestion du changement dans une équipe, où il est préférable de travailler avec les personnes positives qui convaincront et attireront les « neutres », plutôt que d’essayer de convaincre les personnes négatives (c’est effectivement une perte de temps).
En tous cas, c’est toujours intéressant de relire ce type de conseils.
A bientôt.
Posté le 8 mars 2009 à 20 h 33 min
Bonjour Bernard,
Je suis ravis que tu t’y « retrouves » dans cette analyse systémique. Personnellement je n’avais pas conscience de l’importance de travailler ses talents. Bien sûr j’en avais entendu parlé mais la réduction de nos lacune fait tellement parti du paradigme existant qu’il est difficile de penser les choses autrement. Par exemple je me verrai mal en entretient d’embauche citer mes qualité puis mes défaut et finir en disant « mes défauts resteront mes défaut : je préfère capitaliser sur mes forces et me dégager du lot ainsi ! » je suis pas sûr que le message passerait bien… Il conviendrait plutôt de dire « je suis conscient des ces quelques faiblesses, et d’en avoir pris conscient m’est déjà d’une grande aide pour les travailler et les effacer ! ».
Franchement plus j’y pense et plus je trouve que ce livre m’a été d’une grande aide ! ;-)
Au plaisir de te lire.
Posté le 16 mars 2009 à 16 h 04 min
Bonjour Florent,
Merci pour ton analyse de ce livre, je dois bien avouer que c’est aussi ce que j’ai ressenti dans ma lecture, une impression d’evidence (qui se confirme avec le temps) mais tellement evident que je ne l’avais pas vu auparavant. Comme toi je pense qu’il y a des aspects de mon caractere que je n’aime pas et je consacre du temps a ces changements meme si cela semble parfois avancer a pas d’escargots.
Le livre a usage unique, j’ai beaucoup aime. Je ne l’avais pas defini comme ca mais en te lisant je me suis dit: punaise voila l’un des pires ennemis des forets sur cette planete lol. Je voulais aussi faire le test a ma femme qui est engage elle meme dans un grand processus et me voila donc a repayer 24 euros ici (en Oman) pour faire le test. D’ailleurs je me demande si des versions livres electroniques moins cher n’existerait pas puisqu’il n’y aucune utilite de posseder deux versions papiers.
Enfin lorsque tu as dis « renforcer ses talents au contact de ses pairs », je me suis apercu que je n’avais pas fait le lien mais il est vrai qu’on peut s’inspirer fortement des taxonomies de Bloom (que nous utilisons dans un cadre d’enseignement ici) qui peuvent fortement aider l’amelioration des forces puisqu’en fait il va s’agir d’un processus d’apprentissage qui a la fin permet d’arriver au top en enseignant notre apprentissage aux autres. Je mets le lien wikipedia ici si jamais toi (et d’autres) etes interesse.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Taxonomie_de_Bloom
Merci encore et bonne continuation, je me garde ton blog sous la main puisqu’en fait avec Olivier Roland je n’ai trouve encore personne d’autre pour me donner une liste (plus qu’)interessante a lire en anglais…malheureusement la fnac ne s’est pas encore exporte et les livres francais non plus lol.
A bientot
Take Care
Posté le 3 février 2010 à 4 h 44 min