AS – Gagnez votre vie sur internet
Voilà bien longtemps qu’un livre ne m’avait pas enthousiasmé au point d’en faire une modélisation systémique… A l’origine de cet engouement : le livre numérique « Gagnez votre vie sur internet » (Disponible ici).
Oui vous avez bien lu LIVRE NUMERIQUE. Si vous n’êtes pas étonnés, personnellement je le suis, car, vous me croirez ou non, mais c’est le premier e-book que j’achète. J’avais l’idée persistante qu’un e-book a moins de valeur qu’un ouvrage papier. Pourtant, moi-même je n’hésite pas à vendre le mien par ce biais… Mais je ne sais pas, jusque-là je faisais moins confiance aux autres pour livrer un produit de qualité sur ce format.
Bref, passons mes états d’âme et présentons la modélisation systémique de cet ouvrage :
« Gagnez votre vie sur internet » de Webmarketing Junkie présente une méthode à mettre en œuvre en 6 semaines. J’ai volontairement occulté cette notion de temps dans ma modélisation systémique, car elle n’est pas fondamentale dans le fonctionnement du système que représente cette méthode. Mais il est à noter que cette structure temporelle est bénéfique car elle jalonne la méthode et permet de se fixer des objectifs concrets si nous décidons de la mettre en oeuvre.
En variable d’entrée, nous avons un sujet quelconque qui souhaite se lancer dans le business internet. À sa disposition il a ses connaissances, un peu d’argent, et le livre « Gagnez votre vie sur internet« .
A partir de là, l’auteur préconise de concevoir un produit à vendre. Un produit qui répondrait à un besoin particulier, mais surtout un produit dont le rapport valeur perçue / coût de fabrication est très intéressant. Le livre oriente sur des produits comme le livre (format papier ou numérique) et les DVD qui sont par définition des produits à très forte valeur ajoutée, mais dont le coût de fabrication est très faible. Ce rapport coût/valeur percue est représenté par la balance de gauche sur processus « réalisation du produit ». Point important ici, c’est que l’auteur démystifie complètement la difficulté de créer ce type de produit, ce qui procure une certaine motivation pour se lancer. Les astuces formulées permettent de prendre conscience que la réalisation de nos propres produits est relativement facile mettre en oeuvre.
Revenons en à la modélisation systémique… ;-) En parallèle, vous allez développer une page de ventes avec les nombreux conseils présentés dans le livre. Tous les trucs et astuces sont présentés avec les flèches bleues. C’est vraiment sur ce point que le livre est intéressant, car au-delà de la structure efficace du système, les nombreux petits conseils concrets permettent d’en exploiter pleinement la puissance.
Une fois la page de vente créée et optimisée, il faudra s’atteler à la création et l’optimisation de la campagne de pub adwords pour récupérer du trafic (Source verte qui alimente le système en bas à droite). Les trucs et astuces présentés dans l’ouvrage permettent d’optimiser la campagne adwords pour améliorer le rapport coût de la campagne/pertinence du trafic ciblé (Illustré par la balance sur le processus « récupération de trafic » en bas à gauche du système). Notons ici que le but de cette campagne de pub adwords est de générer du trafic ciblé. L’auteur présente également une autre alternative pour assurer la même fonction en réalisant un blog. Ce passage est encore une fois l’opportunité de guider le lecteur sur les points sur lesquels se focaliser pour lancer un blog clair et efficace.
Ce processus de génération de trafic permet d’alimenter le réservoir de prospects (en haut à droite).
Nous en arrivons ensuite à la présentation du processus de transformation du trafic en chiffre d’affaires. Ce processus est alimenté par 3 variables d’entrées :
- La valeur perçue du produit.
- L’optimisation de la page de vente.
- La qualité du trafic récupéré.
Ici, c’est toute la qualité du travail réalisé en amont sur ces 3 variables qui influent sur le résultat obtenu. Si à chaque niveau du système (Optimisation du rapport coût de fabrication / valeur perçue du produit ; optimisation de la page de vente ; coût du trafic généré / qualité du trafic généré), les conseils ont bien été suivi, les ventes et le profit doivent être au rendez-vous.
Ce système fonctionne sans aucun doute, car c’est celui que j’ai mis en œuvre pour vendre mon propre ouvrage. Mais la grande différence, c’est qu’à l’époque je ne bénéficiais pas de tous ces conseils pour optimiser chacune des 3 variables d’entrée du processus. Si j’avais bénéficié de cet ouvrage l’année dernière pour me guider sur l’essentiel, plutôt que de tout faire à tâtonnement, j’aurais augmenté de manière significative mes bénéfices.
Les points négatifs…
J’imagine que les premières lignes vous auront permis de comprendre mon enthousiasme pour ce livre… :-) Mais pour l’auteur que je suis, cet ebook présente pour moi quelques points d’améliorations :
- Il contient de nombreuses fautes de frappe.
- Il n’intègre quasiment aucun visuel.
- Le style télégraphique donne le sentiment de lire les petites annonces.
Ces trois points m’ont un peu gêné, car ils m’ont donné le sentiment d’acheter un produit qui n’était pas à la hauteur de ce que j’attendais. Mais après réflexion, je me suis dit que ce que j’étais venu chercher c’était une méthode avec des indications concrètement sur la façon de mener les choses. Ces fautes de formes sont donc secondaires. Mais bon, je les ai transmises à l’auteur. Je présume qu’il fera le nécessaire pour les intégrer dans sa prochaine mouture. Et ça tombe bien puisque ceux qui ont déjà acheté l’ouvrage reçoivent les mises à jour.
Voilà. J’en ai fini avec cette chronique. Si vous recherchez un ouvrage qui traite du webmarketing, assurément vous serez conquis par « Gagner sa vie sur internet » (Disponible en commande ici)
4 commentaires
bjr Laurent,
j’avoue que j’ai du mal a interpréter les modélisations systémiques telles que celles de ce schéma (toutes en général, pas juste ce schéma ;-).
Or, je comprends par la remarque de fin (« optimiser chacune des 3 variables d’entrée du processus ») que le système s’améliorerait en « tunant » les variables en entrées ce qui me semble en partie étrange ; certes, si on met du gasoil dans un moteur essence il va (très) mal fonctionner, mais pour moi un système si tant est qu’on l’utilise correctement – on met du SP98 dans le moteur essence – s’il marche mal, c’est certainement du système – du moteur (ou de toute la voiture) ou de son environnement ; le reste de l’auto, le garagiste, etc… pour continuer l’analogie automobile – que cela provient. Me trompe-je ? Ai-je loupé la page expliquant comment lire le schéma d’analyse ?
Patrice
Posté le 17 novembre 2010 à 19 h 29 min
Bonjour Patrice,
Merci pour ce commentaire qui me fait prendre conscience que je dois poursuivre mes efforts pour rendre plus accessible mes modélisations… :-)
Reprenons. Le système est délimité par le nuage orange. Pour rappel (selon Joel de Rosnay – Le Macroscope), « Un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisés en fonction d’un but ».
Ici, nitre but c’est faire de l’argent. D’ailleurs, pour que les choses soient carrées, j’aurais dû mettre le réservoir d’argent gagné en dehors du système pour montrer que c’était un élément de sortie (ouput).
A l’intérieur de notre système, nous avons des éléments en interaction. Les flèches illustrent les flux qui circulent entre les différents éléments. Par exemple, la flèche verte de droite induit un flux de visiteur et vient alimenter le réservoir de prospect.
Ensuite nous avons les icônes de mécanisme. Ils illustrent les sous-systèmes. Quand nous faisons une modélisation d’un système, nous faisons toujours le choix du niveau de granularité (détail) à présenter. Ce choix se fait en fonction des éléments sur lesquels nous souhaitons faire un focus. Les éléments, dont le détail ne nous intéresse pas, font l’objet d’une représentation sous forme de sous-système. Par exemple sur le mécanisme qui se situe tout en bas (optimisation de la campagne adwords), j’ai fait le choix de ne pas montrer dans le détail ce que cela intégrait. Il aurait été fastidieux de présenter tous les flux nécessaires à la création ‘une campgane adwords. Par ailleurs, cela n’apporte pas d’information pertinente par rapport au fonctionnement du système que je présente.
Reste les réservoirs. Vous aurez compris que ce sont des éléments de stockage… Et les nuages qui sont des sources d’alimentation du système ou des éléments de sortie. Bref, ce sont les inputs et outputs du processus global.
Voilà pour l’explication détaillée de système. Maintenant, revenons-en à votre remarque sur les variables d’entrée… Vous avez bien compris ce que je soulignais. Évidemment, un processus (système) peut intrinsèquement être mauvais et générer des outputs en conséquence. Un système d’e-business mal réfléchie ne génèrera pas l’argent escompté. Mais de la même façon, la qualité des variables d’entrées est prépondérante. Comme disent les Américains « Garbage In, Garbage Out ». Faites faire une recette de cuisine au meilleur chef du monde avec des produits périmés et vous verrez que le résultat en sortie ne sera pas très bon. Les variables d’entrée d’un processus, sont en général, les premières sources de dysfonctionnement d’un système. C’est d’ailleurs sur ce principe que réside toute la force de la formalisation du SIPOC (Supplier – Input – Process – Ouput – Customer) dans le Lean Six Sigma.
J’espère que ces éléments favoriseront votre grille de lecture pour cette modélisation et les autres…! ;-)
Au plaisir de vous lire.
Florent.
Posté le 17 novembre 2010 à 21 h 45 min
Bonjour Florent,
Merci pour cette analyse systémique. Le traitement visuel de ce processus de business éclaire bien sur les points à prendre en compte pour réussir.
Est-ce que tu pourras appliquer des idées issues ce livre pour améliorer la vente de ton e-book actuel ou bien ton système est-il figé ?
Posté le 18 novembre 2010 à 14 h 03 min
Bonjour Olivier,
Merci pour ta question très pertinente ! ;-)
Non mon système n’est pas figé… Du moins pas totalement.
L’auteur préconise d’utiliser le format de la pageland…
Ma boutique en ligne http://www.a-la-decouverte-du-lean-six-sigma.fr ne répond pas à ce critère et je ne pense pas la modifier dans ce sens.
D’une part, mon taux de conversion semble très honorable (+ de 6%). D’autre part, les retours que j’ai, 96% de mes clients estiment que le site leur a « permis de se faire une idée précise du livre ». Par ailleurs, 57% pensent que le processus de commande est « Très facile », les 43% restants l’estiment « Relativement simple « .
En revanche, j’ai mis en place quelques petits trucs du livre.
J’ai lancé une campagne adwords. Mais le faible trafic sur ma spécialité ne permet pas d’augmenter les ventes significativement.
J’ai mis en place un formulaire de satisfaction client qui m’a permis d’obtenir les chiffres que j’ai présentés plus haut. Mais plus important, il m’a permis d’obtenir beaucoup de témoignages en très peu de temps (avec un taux de retour impressionnant : 10%). Or quand j’ai lancé mon livre, j’ai dépensé beaucoup d’énergie pour obtenir des témoignages. Sur ce point, je suis aujourd’hui beaucoup plus efficient.
Ce qui reste à mettre en oeuvre :
Revoir les textes de présentation du livre pour qu’il soit davantage orienté « client » que « produit ».
Ce que j’ai raté :
Lorsque j’ai démarré avec mon seul e-book, ma boutique était paramétrée pour demander toutes les infos du client et notamment l’adresse postale (qui ne sert strictement à rien pour un e-book). Il est possible que j’aie perdu quelques ventes avec ça… Si je devais le refaire, je ferais en sorte que le processus de commande soit simplifié, du moins pour l’e-book.
Y’a bien d’autres choses sur la philosophie générale… Par exemple, donner plus que ce que le client attend… Par rapport à ça, je me demande s’il n’aurait pas été plus judicieux d’afficher le CD-Rom comme cadeau bonus, plutôt que de l’intégrer au livre directement…
J’espère que ces quelques éléments répondent à ta question… ;-)
Au plaisir.
Posté le 19 novembre 2010 à 10 h 23 min